Quand on partage sa vie avec un Berger Allemand, on apprend très vite à lire dans ses yeux, à décoder ses humeurs, à sentir quand quelque chose cloche.
Ce chien, à la fois robuste et sensible, peut pourtant être la proie silencieuse d’ennemis bien plus sournois que la boue d’un terrain de jeu ou les rigueurs de l’hiver.
Les parasites internes et externes, souvent invisibles à l’œil nu, peuvent s’infiltrer dans sa vie, sapant petit à petit sa santé sans qu’on ne s’en rende compte.
Ignorer leur présence ou négliger leur prévention, c’est prendre un risque insidieux mais réel. Cet article est là pour vous aider à y voir clair, à reconnaître les signaux d’alerte et surtout, à agir.
Parce que protéger son Berger Allemand, c’est aussi lui offrir une vie plus longue, plus confortable… et libre de parasites.
Les parasites internes : des ennemis invisibles mais redoutables
On ne les voit pas. Ils ne grattent pas. Ils ne sifflent aucun signal d’alerte immédiat. Pourtant, les parasites internes peuvent mettre à mal la santé d’un Berger Allemand de façon insidieuse, progressive… et parfois dramatique.
Qui sont ces indésirables ?
Les plus fréquents chez le Berger Allemand sont les ascaris, ankylostomes, trichures, ténias et giardias. Chacun d’eux a un mode d’infestation bien rôdé. Ils s’invitent par les selles contaminées, les proies ingérées, l’eau sale, les sols souillés… et parfois même via le lait maternel.
Leur plan est simple : pénétrer le système digestif et s’y installer confortablement.
Le problème ? Ces organismes ne se contentent pas de squatter. Ils détériorent activement l’état de santé du chien. En se nourrissant de son sang, en perturbant sa digestion, en affaiblissant son système immunitaire, ils ouvrent la voie à d’autres complications.
Des symptômes sournois mais révélateurs
Certains chiens vivent des semaines avec des parasites sans qu’on ne perçoive quoi que ce soit. Puis, progressivement, des signes apparaissent :
- Perte de poids inexpliquée
- Pelage terne, rêche, qui tombe par plaques
- Diarrhées chroniques, parfois sanglantes
- Vomissements réguliers
- Ventre gonflé chez le chiot
- Léthargie, fatigue anormale après un simple jeu
Chez le chiot Berger Allemand, l’impact est encore plus sévère. Il peut ralentir sa croissance, déformer son abdomen, et fragiliser ses os et articulations.
Et dans certains cas, un intestin complètement obstrué par des vers peut entraîner la mort.
Ce qui est traître avec ces parasites, c’est qu’ils avancent masqués. Ils ne provoquent pas toujours une réaction immunitaire forte. On se rend compte de leur présence… quand les dégâts sont déjà là.
Cycle de vie et contamination
Prenons l’exemple du Toxocara canis (ascaris) : ses œufs, rejetés par les selles d’un chien contaminé, peuvent rester infectieux plusieurs années dans le sol. Un chiot curieux qui renifle une touffe d’herbe souillée ou lèche ses pattes après une sortie en forêt peut l’ingérer sans qu’on ne s’en aperçoive.
Certains parasites, comme le Dipylidium caninum, utilisent un hôte intermédiaire : la puce. Le chien se gratte, avale la puce en mordillant, et hop : le ténia est dans la place.
Ce qui fait de l’environnement du chien un terrain de jeu risqué. Un jardin, une promenade, une flaque d’eau deviennent autant de zones de menace.
Pourquoi les Bergers Allemands sont particulièrement concernés
Le Berger Allemand a une robustesse naturelle, c’est vrai. Mais sa curiosité, son énergie, et son goût pour les longues balades en pleine nature l’exposent à des contextes plus riches en risques.
Son appétit peut aussi le pousser à ingérer des choses douteuses (herbe, excréments, petits rongeurs morts…). Bref, ce chien a tout du candidat idéal pour héberger un parasite intestinal… s’il n’est pas correctement protégé.
Ajoutons que certaines souches de parasites s’adaptent aux vermifuges classiques. Les cas de résistance ne sont pas si rares, en particulier dans les élevages ou refuges où les cycles de contamination sont fréquents.
Une affaire de timing et de vigilance
Un maître attentif saura repérer les changements subtils : un poil qui perd son éclat, un chien qui semble « pas dans son assiette », une légère diarrhée qui revient trop souvent. Ces signes sont des appels à l’action.
Car plus on agit tôt, plus on limite les dommages. L’infestation massive n’est jamais un accident soudain. C’est une négligence accumulée.
Et une fois les symptômes installés, le traitement est plus long, plus agressif, parfois plus risqué.
Les parasites externes : des menaces collées au poil
S’il y a bien une chose que redoute tout maître de Berger Allemand, c’est de retrouver son compagnon en train de se gratter frénétiquement, jusqu’à s’arracher des touffes de poils. Les parasites externes, eux, ne passent pas inaperçus très longtemps… mais il est souvent déjà trop tard quand on les remarque.
Qui sont ces squatteurs de surface ?
Les plus fréquents sont les puces, tiques, aoûtats, poux, et différents acariens responsables notamment de la gale ou de la démodécie.
Chaque parasite a ses saisons de prédilection, ses zones d’attaque, et surtout, son propre arsenal de nuisances. Et dans le cas du Berger Allemand, doté d’un double pelage dense, ils trouvent souvent un abri de choix.
Les puces provoquent des démangeaisons constantes, des lésions, des infections secondaires. Elles peuvent aussi être le vecteur du ténia.
Les tiques, elles, transmettent des maladies redoutées comme la piroplasmose, l’ehrlichiose, ou la maladie de Lyme.
Les aoûtats sont des mini-vampires oranges qui dévorent les zones sensibles comme les pattes ou les oreilles.
Quant aux gales, elles peuvent ronger la peau du chien jusqu’à provoquer des croûtes épaisses, de véritables plaies à vif.
Des symptômes qui ne mentent pas
Certains signes doivent immédiatement éveiller l’attention :
- Grattage intense, souvent localisé
- Zones dépilées ou croûteuses
- Peau rouge, irritée, chaude
- Odeur corporelle anormale
- Présence de petits grains noirs (excréments de puces)
- Tiques visibles sur la peau ou au creux des plis
- Agressivité ou agitation inhabituelle
Un Berger Allemand qui se gratte trop, c’est un Berger qui dit « j’ai un problème ». Ignorer ces signes, c’est laisser la porte ouverte à la prolifération.
La double peine : démangeaisons et maladies
Les parasites ne se contentent pas de gêner physiquement le chien. Ils sont aussi les chevaux de Troie d’infections beaucoup plus graves.
Une tique peut transmettre la piroplasmose en à peine 48 heures. Cette maladie, si elle n’est pas traitée à temps, peut entraîner une atteinte hépatique, des troubles rénaux, voire la mort.
Une infestation massive de puces, quant à elle, peut provoquer une anémie sévère chez un jeune chien ou un chien âgé. Certains développent même une dermatite allergique à la salive de puce, une vraie plaie à gérer au quotidien.
Et parfois, ce sont les produits anti-parasitaires eux-mêmes qui, mal utilisés, déclenchent des réactions secondaires. Le choix du traitement doit donc toujours être fait avec précaution.
Un pelage à double tranchant
Le Berger Allemand est réputé pour son poil fourni, protecteur. Mais ce manteau peut aussi être un piège. Les tiques s’y accrochent avec une facilité déconcertante, et les puces y prospèrent comme dans une forêt miniature.
L’inspection visuelle est souvent insuffisante. Il faut écarter le poil, passer les doigts à rebrousse-poil, utiliser un peigne fin, observer les zones chaudes (oreilles, aisselles, entre les doigts).
Un parasite oublié derrière l’oreille peut en deux jours transformer un chien calme en un enfer sur pattes.
Vie active, risques accrus
Un Berger Allemand qui vit dehors, qui accompagne son maître en randonnée, qui court dans les hautes herbes ou fréquente des parcs à chiens… a mille fois plus de chances de croiser une tique ou une puce.
La proximité avec d’autres chiens joue aussi un rôle. Refuge, pension canine, club d’éducation… Les lieux où les chiens se croisent sont des carrefours à parasites.
Et comme souvent, le maître n’est pas infecté, donc il ne voit pas venir.
Un cas marquant
Je me souviens d’un mâle croisé lors d’un stage de pistage. Le chien semblait en pleine forme, vif, enthousiaste. Et pourtant, sur ses cuisses, sous la fourrure noire, une colonie entière de tiques s’était installée.
Le maître, pourtant attentif, n’avait rien vu. Il a fallu une tonte partielle et un traitement complet pour enrayer l’invasion. Quelques jours plus tard, une piroplasmose s’est déclarée. L’histoire aurait pu très mal finir.
Les parasites externes ne sont pas une menace secondaire. Ils sont visibles, oui. Mais ils sont aussi vicieux, invasifs, et parfois mortels.
Prévention et traitement : protéger sans surtraiter
Il y a une chose que chaque maître de Berger Allemand doit comprendre très tôt : le combat contre les parasites ne s’arrête jamais vraiment. Il ne suffit pas d’attendre que le chien gratte ou qu’il maigrisse pour agir. Il faut anticiper. Prévenir. Et surtout, éviter les excès.
Mettre en place une stratégie antiparasitaire efficace
Le premier réflexe à adopter, c’est d’établir une routine. Pas une routine rigide et chimique à l’aveugle, mais une approche réfléchie, adaptée à la vie du chien.
Un Berger Allemand qui vit en campagne, chasse ou sort quotidiennement dans les bois aura besoin d’une protection renforcée. Un autre qui reste essentiellement en appartement et sort dans un parc urbain aura un niveau de risque différent.
Voici les outils à disposition :
- Vermifuges internes (comprimés ou pâtes orales)
- Antiparasitaires externes (pipettes spot-on, colliers, comprimés)
- Sprays et shampoings spécialisés
- Méthodes naturelles (plantes, huiles essentielles, terre de diatomée…)
La clé est dans le dosage, pas dans la surenchère.
Quelle fréquence de traitement ?
Il existe beaucoup de recommandations, mais il faut les nuancer.
- Pour les vers intestinaux, un traitement tous les 3 mois est conseillé pour les chiens adultes. Les chiots doivent être traités plus fréquemment, dès 2 semaines d’âge.
- Pour les puces et tiques, les pipettes et comprimés ont souvent une durée de protection de 4 semaines. Certains colliers peuvent durer jusqu’à 8 mois.
Mais attention : le calendrier seul ne suffit pas. En cas de suspicion, de symptômes ou d’exposition exceptionnelle (séjour en pension, balade en zone infestée…), il faut adapter.
Une erreur courante est de multiplier les produits sans raison. Certains maîtres utilisent une pipette, un collier, un spray… tout en vermifugeant à l’aveugle. Résultat : une surcharge toxique qui peut fatiguer le foie ou déclencher des allergies.
L’importance du suivi vétérinaire
Beaucoup pensent que les vermifuges sont “universels”. Faux. Il existe des spectres d’action différents. Certains ne couvrent pas le ténia. D’autres sont inefficaces contre la giardia.
Le vétérinaire connaît les souches locales, les résistances observées, les saisons à risque. Il peut ajuster le protocole, conseiller sur les marques fiables, recommander des analyses de selles si nécessaire.
Faire vermifuger son chien à l’aveugle, sans jamais vérifier si le traitement est encore utile, c’est comme lancer une fléchette les yeux fermés.
Un simple test coproscopique en clinique peut révéler s’il y a encore des œufs ou larves dans les selles.
Faut-il se méfier des produits naturels ?
La tendance aux antiparasitaires naturels séduit de plus en plus. Et il y a de bons arguments.
Certaines huiles essentielles (comme la lavande ou la citronnelle), la terre de diatomée, ou encore les compléments à base d’ail (en doses très faibles et contrôlées) peuvent jouer un rôle préventif.
Mais soyons clairs : aucun remède naturel ne remplace une vraie vermifugation ou un traitement antipuce en cas d’infestation massive.
Ils sont utiles en complément, pour réduire les risques, pour espacer les traitements chimiques ou renforcer l’effet d’une prévention classique. Mais ils ne sont pas miraculeux.
Une routine bien pensée
Un bon plan de protection repose sur trois piliers :
- Observer son chien : tout changement de comportement ou d’aspect peut indiquer un problème.
- Adopter une hygiène stricte : ramasser les selles, laver les gamelles, nettoyer le couchage régulièrement.
- Créer un calendrier intelligent : noter les traitements, les dates de vermifuge, les moments à risque.
Un tableau collé sur le frigo, une alarme dans le téléphone… peu importe le support. Ce qui compte, c’est de ne jamais laisser le temps jouer en faveur des parasites.
Prévenir, c’est respecter son chien. Traiter intelligemment, c’est lui éviter de souffrir.
Le rôle du maître et de l’environnement dans la lutte antiparasitaire
On parle souvent de traitements, de produits, de comprimés… Mais il ne faut jamais oublier une chose essentielle : le premier rempart contre les parasites, c’est le maître.
Et ce rempart commence à la maison, dans le quotidien, dans ces petits gestes auxquels on ne pense pas toujours.
L’hygiène de l’environnement : le nerf de la guerre
Un Berger Allemand peut être parfaitement traité… et se recontaminer en dormant dans un coussin infesté de puces ou en jouant dans un jardin mal entretenu.
Voici quelques gestes simples mais cruciaux :
- Laver les couvertures et coussins à 60°C régulièrement
- Passer l’aspirateur souvent, surtout dans les zones de repos
- Nettoyer les jouets, gamelles et tapis
- Utiliser des sprays antiparasitaires d’environnement si nécessaire
- Surveiller les coins chauds et sombres (sous les meubles, derrière les rideaux…)
Les œufs de puces, par exemple, peuvent survivre plusieurs semaines dans une moquette, en attendant qu’un hôte à poils passe par là.
Le jardin : un espace à risque sous-estimé
Les espaces extérieurs sont autant de zones à surveiller. Un terrain envahi par des rongeurs, des hérissons ou même simplement fréquenté par d’autres chiens peut abriter des larves, des tiques, des puces…
Voici quelques habitudes à adopter :
- Ramasser les crottes immédiatement, même dans un jardin privé
- Éviter que le chien creuse ou renifle dans les tas de feuilles ou de bois morts
- Débroussailler régulièrement les herbes hautes
- Éloigner les gamelles de nourriture laissées à l’air libre (attirent les nuisibles)
Un environnement propre = une charge parasitaire plus faible.
Observer et comprendre son chien
Un Berger Allemand change vite quand quelque chose le gêne. Il peut devenir plus irritable, bouder ses croquettes, se gratter en cachette, se lécher frénétiquement les pattes…
Ces comportements, quand ils deviennent récurrents, doivent alerter. Le chien ne peut pas parler, mais il communique avec son corps.
Il revient au maître de repérer, de noter, et de réagir.
Sensibiliser toute la famille
Il ne suffit pas qu’un seul membre du foyer soit vigilant. Toute la maison doit comprendre l’enjeu :
- Ne pas laisser le chien dormir dans un lit infesté
- Éviter de ramener des parasites via ses propres chaussures ou vêtements
- Ne pas négliger les soins « invisibles » (même si le chien a l’air en forme)
Parce que la prévention est un travail d’équipe.
Un combat quotidien qui fait toute la différence
Un Berger Allemand en pleine forme, c’est un chien qui court, qui joue, qui observe, qui protège. Mais derrière cette vitalité apparente, les parasites peuvent s’infiltrer en silence, ronger peu à peu sa santé, son confort, sa sérénité.
Protéger son compagnon, c’est plus qu’un réflexe sanitaire : c’est un acte de responsabilité, de respect et d’amour.
Le combat contre les parasites, internes comme externes, n’est pas ponctuel. Il est quotidien, discret, mais décisif. Et chaque maître attentif, chaque geste préventif, chaque décision éclairée… contribue à offrir à son Berger Allemand une vie plus saine, plus longue et plus libre.
Points-clé
Les parasites internes comme les vers intestinaux peuvent gravement nuire à la santé du Berger Allemand sans signes visibles immédiats.
Les parasites externes (puces, tiques, acariens) provoquent démangeaisons, infections et transmettent des maladies parfois mortelles.
Une prévention régulière et adaptée est essentielle : vermifuges, antiparasitaires, suivi vétérinaire personnalisé.
L’excès de traitements ou l’automédication peuvent être dangereux : chaque produit doit être utilisé avec discernement.
L’hygiène de l’environnement (maison, jardin, couchage) est un levier fondamental dans la lutte antiparasitaire.
Le rôle du maître est central : observation, éducation, réactivité et cohérence des soins au quotidien.
Questions fréquentes
Quels sont les signes qui indiquent que mon Berger Allemand a des parasites internes ?
Perte de poids, diarrhée, vomissements, ventre gonflé, fatigue inhabituelle ou pelage terne peuvent être des indicateurs d’infestation.
À quelle fréquence dois-je vermifuger mon Berger Allemand ?
En moyenne tous les 3 mois pour un adulte. Les chiots nécessitent un rythme plus fréquent, selon l’avis du vétérinaire.
Quels antiparasitaires externes sont les plus efficaces ?
Les pipettes, colliers et comprimés sont les plus utilisés. L’efficacité dépend du mode de vie du chien et du type de parasites ciblés.
Les remèdes naturels suffisent-ils à protéger mon chien ?
Non, ils peuvent être un bon complément mais ne remplacent pas un traitement antiparasitaire classique en cas d’infestation.
Puis-je attraper les parasites de mon Berger Allemand ?
Certains parasites internes comme les giardias ou les vers ronds peuvent se transmettre à l’humain, surtout en cas d’hygiène insuffisante.

Passionné par les Bergers Allemands depuis mon plus jeune âge, je partage avec vous mon expérience et mes connaissances approfondies sur cette race exceptionnelle. À travers ce blog, je vous livre des articles détaillés basés sur mon vécu quotidien avec ces chiens fascinants. Mon objectif ? Vous apporter des informations fiables et pratiques pour mieux comprendre et accompagner votre Berger Allemand. Bien que n’étant ni éleveur ni professionnel canin, ma passion pour les Bergers Allemands m’a permis d’acquérir des connaissances solides que je souhaite mettre à votre service.